Author: Muriel Fortin (0603) presidente
Photos: Courtesy of Denis Fortin (0892)
Translated by: Lilian Fortin (0527)
Last update: novembre 2015
Email: info@afafortin.com
Sainte-Anne-de-Beaupré - 2015
This year, the Association des Fortin d’Amérique sent out a special invitation to its members. The unveiling of the monument in honour of Julien Fortin and Geneviève Gamache was paired with the 2015 Reunion which was held last July 4 at the Ste-Anne- de-Beaupré Community Centre. We were out in force – 175 members and friends travelled from all over Quebec, Ontario, Saskatchewan, British Columbia and the United States.
The day started beautifully, with a radiant sky and comfortable temperatures. As usual, René Fortin, assisted by his wife Jeanne and their son Jonathan welcomed participants with a smile and the necessary documents for participation in the day’s activities.
Morning free time allowed many to reconnect with old friends and make new ones…
Around 12:30, an excellent hot lunch was served and participants continued to socialize; the mood was celebratory.
During the meal, Mr. Jean-Luc Fortin, mayor of Ste Anne-de-Beaupré presented members with 5 year pins and 10 year pins as well as one lifetime member certificate. 5 ans, et de 10 ans et un certificat de membre à vie.
Presentation of the certificate to Louis Fortin (0171)
Before the end of the meal, two people were chosen by random draw (a Fortin man and a Gamache woman) to unveil the monument during the ceremony that was to take place in the late afternoon.
The day continued with the Association’s annual general assembly, during which members of the Board of Directors were elected.
Lawrence Bernard (0643) was named election President and Muriel Pagé (0552) was named Secretary. Six members of the Board were outgoing and two posts were vacant. Following the elections, all posts were filled and the new Board of Directors is comprised of the following members: Muriel Fortin (0603), President; Charles Fortin (0459), Vice-President; Achille Fortin (0082), Secretary; André Fortin (0043), Registrar; René Fortin (0022), Treasurer; Jean-Pierre Fortin (0008) Administrator; Pascale Fortin (0336) Administrator; Monique Fortin (0297), Administrator; Jean Fortin (0815), Administrator; Guy Bernard (0839), Administrator; Line Fortin (0520), Administrator; Daniel Fortin (0170), Administrator; Christian Fortin (0505), Administrator.
At 3:15 pm, participants boarded buses which took them to the St-Joachim church to participate in a commemorative mass in the memory of Julien Fortin and Geneviève Gamache.
The mass was presided by parish priest, father Jacques Fortin assisted by father Raymond-Marie Fortin. Attendees were pleased that father Jacques Fortin pronounced his sermon from the pulpit, as was the tradition long ago.
The unveiling ceremony – the high point of the day – took place on Julien Fortin’s ancestral lands at 765 chemin du Cap-Tourmente in the municipality of St-Joachim.
Christian Fortin (0505), acting as master of ceremonies, invited Charles Fortin, outgoing President of the Association, to open the ceremony by speaking to the participants. Mr. Marc Dubeau, mayor of St-Joachim, followed, congratulating the organizers of the event. The Association, for its part, was proud to present him with the Fortin d’Amérique coat of arms.
The key moment had arrived, the unveiling ceremony. Mr. Antoine Fortin and Ms. Pauline Gamache, winners of the random draw, unveiled the monument.dévoilement du monument
Following the ceremony a surprise awaited participants. Marguerite Hyardin, fille du Roi (King’s daughter1), played by Sylvie Asselin spoke about her connection to the Fortin family. A photo session followed for those who wished it.
Upon return to the Community Centre, a cocktail dinner awaited the participants who greatly appreciated joining up with old friends and new acquaintances for the end of this memorable day.
We wish to thank all those who, through their donations, efforts, encouragement and presence made this 2015 Reunion a great success. It is encouraging to know that so many people are invested in this great family of ours, the FORTINS! Meet up with us for the 2016 Reunion on Sunday July 10, 2016. at the Village d’Antan (Heritage Village) in Drummondville, an event not to be missed!
1The King’s daughters were the approximately 800 young French women who immigrated to New France between 1663 and 1673 as part of a program sponsored by Louis XIV to boost Canada’s population both by encouraging male immigrants to settle there, and by promoting marriage and family.
Tout un retour aux sources...
Auteur: Sylvie Asselin
Photo: gracieuseté de Sylvie Asselin
Source: Le Fortinfo # 28 – novembre 2015, pages 8-9
Dernière mise à jour: 4 juillet 2015
Courriel: info@afafortin.com
Dévoilement du monument de Julien Fortin
Allocution prononcée par Sylvie Asselin qui personnifiait Marguerite Hyardin,
fille du Roy de qui elle descend
Sylvie Asselin est descendante de la lignée matrilinéaire de Marguerite Hyardin.
Je suis tellement émotionnée d’être accueillie par un si merveilleux groupe! Et que dire des liens qui nous unissent ici aujourd’hui et ce depuis fort longtemps…
Dans ma vie de 2015, j’ai personnellement un oncle et une cousine portant le nom de Fortin. Mais aujourd’hui, je me présente à vous en tant que Marguerite Hyardin et j’ai épousé Nicolas Verieul (Veilleux) en 1665, ici-même, dans la maison de Julien Fortin.
Et que dire de la belle Geneviève Gamache, épouse de Julien Fortin, j’ai tellement apprécié cette dame, qu’elle est devenue la marraine de mon fils aîné Nicolas.
Je sais que parmi vous, il y a de mes petits-enfants; il semblerait que la maman du maire actuel de Ste-Anne-de Beaupré, Jean-Luc Fortin est une Veilleux… et que madame Suzanne Veilleux, la présidente de l’association des familles Veilleux est mariée à un Fortin. Quelle belle histoire d’amour entre les Veilleux et les Fortin…
Tout comme votre ancêtre Geneviève, je fais partie des mères de la nation. Ce qui nuance les Filles du Roy des autres femmes qui sont venues en cette terre de Nouvelle-France est simplement le mandat royal.
À l’époque, la colonie de la Nouvelle-France était en déclin, il y avait plus d’hommes que de femmes et si le roi Louis XIV ne voulait pas perdre ce territoire aux mains des anglais, il se devait de peupler rapidement ce coin de pays. C’est ainsi que pendant 11 ans, de 1663 à 1673, il a envoyé des filles à marier (que Marguerite Bourgeois a affectueusement nommé Filles du Roy). Il leur payait le voyage et la dot (50 livres) pour le mariage. Ces filles étaient choisies dans des maisons de charité par les prêtres et les sœurs. La majorité d’entres elles étaient orphelines ou veuves, d’autres venaient de familles pauvres. Elles étaient âgées en moyenne de 14 à 35 ans. L’intendant Jean Talon les voulait en santé, robuste et de bonnes mœurs.
Comme l’histoire de ces femmes se ressemble, je vais vous raconter la mienne.
Je suis née à Joinville en Champagne et j’avais à peine 20 ans lorsque je suis arrivée ici en Nouvelle-France avec l’espoir, bien sûr, d’une vie meilleure, de trouver mari et fonder famille. Puisqu’à Paris à l’époque, la vie était dure et nous n’avions pas grand avenir.
Je suis arrivée à la fin de l’été 1665, après une traversée de quelques mois en mer. J’ai pris pour époux Nicolas Verieul, un gars de la Normandie, beaucoup plus âgé que moi. Il connaissait bien le coin, il était ici depuis quelques années déjà. Nous avons signé le contrat de mariage en octobre 1665 devant le notaire Aubert et Hum… c’est ici que j’ai dit oui! Au début de décembre, dans la maison de votre ancêtre Julien Fortin, c’est l’abbé Thomas Morel qui a béni le mariage.
L’année suivant mon arrivée, en 1666, on a eu notre propre terre par tirage au sort… elle se situait à l’ouest de la grande rivière Ste-Anne pas très loin. On est resté sur la côte une dizaine d’années, puis on s’est installé de l’autre côté, là derrière vous sur la pointe d’Argentenay (St-François de l’Ile d’Orléans).
Mon homme et moi avons eu 9 enfants… 5 filles et 4 garçons! On a trimé dur, mon homme faisait aussi du cabotage… alors y était pas toujours là… pis comme j’ai perdu deux garçons, mes fils Nicolas et Joseph n’y arrivaient pas tout seul. Et ben les filles, ont dû retrousser leurs manches, elles tiennent ça de moi… du courage et de la détermination…
Je suis mère-grand de 54 petits-enfants pis toute une descendance. Il y a deux lignées de Veilleux, (Verieul), des Baudon dit Larivière, des Lehoux, Landry, Durand et Fugère.
Mon homme a cassé sa pipe en 1714, il était aveugle depuis une couple d’années, c’est mon fils Joseph qui s’occupait de nous en échange de nos avoirs.
Vous savez ça rend nostalgique de revenir fouler ces terres. Je me demande que sont devenues les autres filles, nous étions au moins 89 filles cette année là. En 11 ans, il serait venu pas moins de 764 Filles du Roy.
Merci à vous de m’avoir permis de rendre hommage à ces femmes, mères de la nation. Sans elles, nous ne serions pas là. Chère famille Fortin, Marguerite vous portera longtemps en son coeur!
Je vous laisse sur l’énoncé de l’écrivaine Anne Hébert à propos des Filles du Roy :
Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, les appeler par leur nom, face au fleuve d’où elles sont sorties au 17e siècle, pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous.
Anne Hébert, « le Premier Jardin », 1988.