Auteur: Huguette Fortin (0128)
Photo: gracieuseté de Gloria Fortin-Packard (0322)
Dernière mise à jour: novembre 2006
Courriel: info@afafortin.com
Résumé de la conférence donnée
par M. André Garant, historien
En fouillant la trace laissée par les Fortin dans les archives beauceronnes, on y trouve plusieurs faits saillants qui démontrent bien l’implication des Fortin dans le développement économique, sociale et culturel de la Beauce.
On note que dès le 11 août 1760, les registres de Saint-Joseph de Beauce, desserte de Saint-François de Beauce (Beauceville), annotent le mariage de François Fortin (à Julien, à Jacques, à Julien) et de Marie-Françoise Harnois. Le même François Fortin est parrain au baptême de Marie Gagnon à Jean. Le 5 mai 1766 à Saint-François, on inhume Jean Fortin alors âgé de 5 ans, sans mention de ses parents. En 1778, en vue de contrer une nouvelle attaque américaine, les autorités britanniques de la «Province of Quebec» autorisent la construction d’un petit fort en bois (un fortin) dit «Blackhaus» sur la rive est de Saint-François de Beauce. Vers 1870 Got Grenier (Godfroid Grenier), époux de Sophie Fortin marié à Saint-Georges le 23 janvier 1844, bâtit le premier pont à Saint-Georges. Ce pont est enlevé à l’automne et remis en place au printemps.
Sophie Fortin est la fille de Jean Fortin à François, son père est le cousin de Jean Fortin dont la maison a servi entre autres de lieu de culte temporaire, lors de la première messe à Saint-Georges d’Aubert-Gallion de Beauce en 1822. Cette messe avait été célébrée par le curé desservant Charles-Joseph Primeau de Saint-François. On note d’ailleurs que la maison de l’arrière-arrière grand-père de Jean Fortin, Julien Fortin dit Bellefontaine, sert aussi de culte en 1659 à Château Richer.
De 1904 à 1906, P-Cyprien Fortin est le premier maire de Beauceville (démembrement de St-François), première ville en Beauce. De 1912 à 1923, il est maître de poste de la rive ouest de Beauceville, en plus de tenir un magasin général (Route 108, côte de l’hôpital).
Joseph Fortin, (1887-1968) premier citoyen de St-Martin à devenir prêtre. Il est ordonné le 21 mars 1915. L’abbé Joseph Fortin est l’un des ardents propagandistes des souscriptions populaires en faveur du Séminaire St-Georges. De 1915 à 1921, il sera vicaire de la paroisse de St-Georges. Pendant 26 ans, il oeuvrera au service de l’Action Catholique, sera curé à St-Georges de 1941 à 1964 et procureur du Séminaire St-Georges de 1947 à 1957, tout en exerçant son ministère. Il décède le 29 mai 1968. On célèbre le 31 mai son service funéraire en la chapelle du Séminaire St-Georges : les premières funérailles à être célébrées dans cette chapelle. L’abbé Joseph Fortin est inhumé le 1er juin 1968 au cimetière de St-Martin.
Joseph-Télesphore Fortin (1855-1936), fondateur du journal l’Éclaireur, est le fils de Télesphore Fortin et de Rose-D Bambridge. Né à Baie St-Paul et arrivé à Beauceville en septembre 1908, il fonde sur la rive est de Beauceville le journal et l’imprimerie l’Éclaireur. Le premier numéro du journal sort le 1er octobre 1908. L’abonnement annuel coûte 1$. À cette époque, le créneau journalistique régional est libre de concurrence. Beauceville prendra rapidement le titre de ville de l’imprimerie en Beauce et de la plus importante entreprise du genre en milieu rural au Québec. Le fils du fondateur, l’avocat Joseph-Édouard Fortin (1884-1949), époux de Blanche Carrier, sera sous le pseudonyme Ste-Foy, le premier rédacteur en chef du journal l’Éclaireur, de 1908 à 1937. J.-Édouard Fortin sera maire de Beauceville de 1922 à 1924 et député provincial de Beauce de 1929 à 1935, Alors qu’il occupe cette fonction, il donnera son nom en 1932 au pont de Beauceville, nom que ce pont portera jusqu’en 1980. Il assumera la fonction de « régistrateur » de Beauce de 1935 à 1949. Au fil des ans, l’imprimerie l’Éclaireur passera aux mains de plusieurs personnes. Le journal l’Éclaireur est cédé à Beauce Publication en 1954 qui publie aussi le journal le Progrès, et deviendra l’Éclaireur-Progrès en 1960. Québécor se porte acquéreur de l’Éclaireur en 1984.
La maison du fondateur de l’Éclaireur aurait été construite vers 1900. Elle a été habitée par le notaire Ferland jusqu’en 1908, année où Joseph-Télesphore Fortin l’achète. En 1936, son fils François en devient propriétaire, en 1973 c’est Claudette Fortin fille de François qui en fait l’acquisition, et en 1998 c’est Steeve Morin fils de Claudette qui continue la lignée familiale des propriétaires.
Au coin Sud-Ouest du cimetière paroissial de Beauceville, un monument funéraire dévoile le nom de plusieurs Fortin nés entre 1855 et 1903, et inhumés entre 1933 et 1983.
Le 19 mars 1950, l’Hôtel-Dieu Notre-Dame de Beauce ouvre ses portes. C’est le Dr Richard Fortin qui sera le pionnier local de l’équipe de gynécologie-obstétrique. Il est le fils de Lauréat Fortin à Joseph et d’Épha Gingras.
Aurore Fortin (1929-1987), native de St-Zacharie et épouse de Gabriel Jacob, fille d’Amédée Fortin et d’Alexina Drapeau, écrira des pièces de théâtre dans les années 1960-1970, une époque où la culture en arrachait.
L’aîné de la famille de Armény Fortin marié à Yvonne Drouin, qui comptait 24 enfants, a laissé son nom à une fondation en 1978, la Fondation du Cœur Louis-Georges Fortin.
Un jeune champion de tennis au Québec, Mathieu Fortin-Thibodeau est originaire de St-Georges, sans oublier Guillaume Fortin, également de St-Georges, qui a remporté le 18 juillet 1996 le championnat mondial de scrabble francophone cadet.
En Beauce, les Fortin sont bien présents. En 2006, dans l’annuaire téléphonique, on dénombre environ 250 entrées Fortin dans la seule section de St-Georges.